Phaedra press reviewsThe Phaedra ProjectClick HERE for a translation of the French sections The Phaedra Project – selected reviews
No! means goThe Phaedra Project, Centre MAI, to Dec 15 by Anna Fuerstenberg This was simply the most exciting work I have seen in years. With extreme essays-buy.com thewritingessay.com vulnerability, Jacqueline Van de Gear hurtles herself upon Nicolas Patry without defenses and without limits. He ignores her then succumbs, and finally is destroyed by her impossible and uncompromising love. The play/dance was performed on a sheet of water which was binding, and as an element created visual and audio effects one had to experience. The unbearable beauty of the piece was augmented by Patry’s ability to be still and then to break out in a dance which was as sensual as it was frightening. This piece is the perfect marriage of an actor and a dancer and these two have created a riff on the Phaeda story (older woman, younger man) that stays with one long after the music fades away and the lights go out. Sophie Gee directed this really difficult piece with a maturity and grace that took my breath away. This is certainly an event for which it is worth braving the cold. Read the review on The Rover website
The Phaedra Project @ MAIThe Phaedra Project (No! I! Don’t! Want! To! Fall! In! Love! With! You!) is awesome. Don’t think that you have to be a Greek scholar to enjoy this. I recommend that you approach it with an open mind, wide open in fact, so as to fully be able to take in the imagery and make it your own. The main reason that I loved this so much is that the project allows you the space to be a part of the creation and interpretation. There is room to make this piece personal, if you dare to. The show is loosely based on the Phaedra myth, in which she, a king’s wife, is made to lust after her stepson Hippolytus, a child of a previous marriage, because he has pissed off the goddess Afrodite. The show in actuality takes you into the subterranean reaches of your own mind, into the dark corners, and airs out all the nasty little thoughts that an aging woman might have about love and her continued relevance to the world, as the weight of years has dragged her down and left her frightfully disatisfied. The play is set in a pool of water, reinforcing the subtarreanean (and somewhat sewer-like) imagery and the design is well used throughout. The lighting and sound design are inspired and help to draw you into their claustrophobic little world. The performances are straight up fierce. This is a solid little play, dreamlike without being pretentious , and it runs at a tight 55 minutes. The show runs Friday, December 13th and Saturday, December 14th at 8pm, and Sunday, December 15th at 3pm at the MAI (3680 Jeanne-Mance). Tickets are $20 or $15 for students/seniors and are available at the door. Highly recommended. – Ange
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No! I! Don’t! Want! To! Fall! In! Love! With! You!Le 14 décembre dernier, je me suis abritée du froid et de la neige au MAI (Montréal, arts interculturels) pour revivre, en l’espace de cinquante minutes, tous mes amours passés à travers les souvenirs d’une femme à la fois vieillissante et éternelle, d’une femme universelle. Pas tout à fait une activité typique pour un samedi soir d’hiver. Ni pour un samedi soir tout court. The Phaedra Project, de la directrice et metteure en scène Sophie Gee, était responsable pour ce tourbillon d’émotions et de réflexions que je ne m’attendais pas à vivre un samedi de décembre comme tous les autres.
Pour créer son œuvre fusionnant théâtre, performance et danse, Gee s’est inspirée librement du mythe grec d’une femme de roi qui tombe amoureuse du beau-fils de ce dernier. La metteure en scène a tiré de cette histoire la volonté qu’ont les personnages de se protéger, tout en désirant succomber à l’amour. En arrivant dans la salle sombre du MAI, Jacqueline van de Geer, actrice, et Nicolas Patry, danseur, sont déjà présents sur la scène, totalement figés, sur une surface rectangulaire remplie d’une eau qui ondule à peine. C’est ici que Phaedra et Hippolyte, se reflétant parfaitement dans ce miroir liquide, passent l’éternité ensemble dans un monde aquatique souterrain. Phaedra raconte avec nostalgie, avec intensité, parfois avec terreur et parfois avec humour, ses histoires d’amours passés, en commençant avec un professeur d’histoire à Rotterdam et en terminant… avec le dernier.
Cette performance de monologues lyriques, de danse contemporaine et de rencontres passionnées des corps, en dit très long en peu de temps. Pendant cinquante minutes nous témoignons des émotions et expériences les plus importantes qu’une personne puisse connaître pendant une vie, sur une musique et sur des sons qui créent une ambiance relative à l’intensité de chaque moment. L’amour tendre, l’amour violent, le rejet, la haine, le désespoir, la peur, la confiance, la perte de confiance, la perte tout simplement, et même la mort et le deuil. C’est une interminable querelle entre un homme et une femme déchirés entre l’amour et l’indépendance. Entre l’amour et la fierté. Comme dans la vie réelle, quand l’un s’approche, l’autre s’éloigne. Ensuite c’est au tour de l’autre de s’écarter tandis que le premier se rapproche. Ils ont de la difficulté à s’attraper. Nous avons tous de la difficulté à s’attraper. C’est un va-et-vient constant qui représente bien l’orgueil de l’humain, et sa peur de la faiblesse (la faiblesse de l’autre et de soi-même). Rares sont les moments où les personnages réussissent à se démontrer mutuellement leur tendresse. Tous les coins de la mémoire de Phaedra sont explorés, tous les abysses dans lesquels les souvenirs auraient pu disparaître à jamais. Et je me rends alors compte que tous mes vécus, mes réflexions passées, mes désirs fondamentaux, revivent à travers ses paroles et se révèlent à cette salle remplie d’inconnus. C’est Phaedra qui se dévoile et pourtant j’ai l’impression d’être moi-même découverte. |